Le projet mon corps où es tu ?

Publié le par Mon corps ou es tu

Mon  Corps  Où  Es-Tu?

Une chambre vide. Un appartement se transforme, une chambre se vide, une proposition d’exposition surgit. Exposition d’une chambre vide, 32 rue Sorbier, Paris 20e Interphone Marion Baruch, de jeudi à dimanche,15h-20h, du jeudi 17 septembre à dimanche 11 octobre 2009. tel. 01 43 58 85 66.

Les données de la chambre : murs peints en blanc, tonalité chaude, surface 4,20m/ 3m, hauteur 2m60. Une fenêtre française, balustrade en fer forgé donnant sur un grand espace ouvert, silencieux, un immeuble HLM au fond, un arbre au milieu. Une porte d’entrée du couloir, une autre, fermée, vers l’autre pièce de l’appartement. Une cheminée en briques, le parquet en chène. Le soleil pénètre dans la chambre jusqu’à son coucher.

Je vous invite dans une chambre vide à partager ce champ d’expérience dans l’entre de l’art et de la vie, dans l’entre du réel et le potentiel du désir ; dans l’entre de l’intra muros de l’institution d’art et une extension extra muros…

vers une trans-action. Entrevoyant l’action une « chambre vide » à son terme, tout à coup, son espace m’apparait sans fonction aucune. Rien…Du coup un projet voisin y trouve son lieu nécessaire et s’installe dans l’entre des deux projets, lieu de la transformation.

MA BA & BABAM, j’ai besoin de l’art contemporain... Collecter, accumuler, dans la chambre vide, suite à Networking et à prise de contacts urbains, les boîtes vides, destinées à la poubelle, emballages de médicaments et de compléments alimentaires avalés. L‘action sera suivie dans un blog , par texte et images. La masse de ce matériau remplira une enceinte itinérante, transparente, de la surface de la chambre vide, hauteur 1m40, où le public s’immergera, comme dans un bassin, jusqu’au cou, jusqu'à ce que les corps disparaissent, engloutis par la matière et que seuls émergent les têtes pensantes. Les têtes cheminent lentement dans cette masse mobile et flottante de petites boîtes en carton, pharmaco-design, vides de médicaments consommés. Les têtes dégagées, peuvent se communiquer leurs réflexions et leurs sentiments. La force de l’art produit la transformation d’une matière inerte – les boites de médicaments - en une matière vivante : les paroles échangées !

De quoi sera-t-il question ? Champ ouvert à tous les sujets mais je crois que ce qui sautera aux yeux sera surtout le corps englouti, disparu, éliminé. Le corps individuel par rapport au corps social. Corps rendu invisible et corps toujours invisible, le corps du dedans du corps, non pas son apparence publicitaire mais son corps intérieur, d’ailleurs toujours invisible et caché par nature, existence oubliée, refoulée, dominée… Pour toujours ? Jusqu’à presque 80 ans.

Où ailleurs sinon dans l’art contemporain, parler de l'in – test - in ? Ma Ba aura alors, je l’espère, accompli ses 80 ans. Elle se trouvera dans le bassin, englobée jusqu’au cou par la matière sociale. Elle portera sur sa tête émergeante, un énorme chapeau gadget , hight–tech, construit de matériau aérodynamique transparent et étincelant, aux petits oiseaux incorporés qui s’illuminent et chantent de temps en temps, un micro-conférence en fonction, incorporé, et n’oublions pas les 8 bougies allumées, et les chiffres 80 clignotants.

 

C’est la fête ! Partageons le gâteau ! Couronnée par ce chapeau 2009, la tête de Ma Ba discutera avec les autres têtes, qu’elle couronnera tour à tour de son fabuleux gâteau! Où ailleurs sinon dans l’art contemporain, fêter les 80 ans de Ma Ba?

Ce projet transdisciplinaire se pose en forme d’exposition-performance, le 15 Décembre 2009, à la Maison des Sciences de l'Homme, 54 Bd Raspail, Paris 15e, dans le cadre d'un débat autour du développement durable organisé par le Service de la Communication Marion Gentilhomme.

Note d’auteur. L’action, de vider et de remplir par la suite, est reliée au corps et aux moyens d’agir de ses organes, à la respiration de toute la nature. Par contre, l'usage massif de médicaments provient d’un système social qui risque de prendre le dessus sur l’homme et sa nature, ce qui n’est pas pensable dans la durée.

Construire sans cesse l’équilibre entre nature et société est notre tâche vitale.

Ce projet peut être considéré comme une métaphore de cette problématique et il ouvre vers la prise de conscience et le désir d’autonomie : prévention en harmonie avec les exigences du corps plutôt qu’avec celles du supermarché.

 

Ce projet reçoit le soutien :

 

- du Département de l'art dans la ville, Mairie de Paris

- De la Fondation MSH, programme Entre-sciences

- De SYNESTHESIE l'art actuel en réseau

- De MAGUYSAMA TECHNOLOGIES - Energies renouvelables

- Du Club Unesco, Université Paris IV Sorbonne

- Du Centre d’animation Les Amandiers, Paris 20e

  -D’Hélène Trocmé-Fabre, Celeste Nicoletti, Dana Diminescu, Ghislain Mollet-Vieville

- Du centre le « 20 e CHAISE »  : Centre pour les Habitants des Amandiers pour l’Initiative la Solidarité et L’Education populaire 

 

Marion Baruch

Name Diffusion, une forme de la rencontre

01 43 58 85 66

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M
<br /> Trop forte, Marion!!!<br /> <br /> <br />
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